
Ewanjé-Epée : « Ça balance pas mal à Pékin ! »

Maryse Ewanjé-Epée - DR
« Ca y est cette fois, on la tient la grosse perf qui relance l’équipe de France ! Alexandra Tavernier est allée à la rencontre de son destin d’un bras déterminé. Comme en qualification, c’est au 1er jet que la « pitchoune » (21 ans, récente championne d’Europe des moins de vingt-trois ans) s’est installée avec 74m02 sur le podium derrière l’intouchable recordwoman du monde, la Polonaise Anita Wlodarczyk, jusqu’à la fin de la compétition. Seule la Chinoise Wenxiu Zang a réussi à lui dérober l’argent (76m33) mais cette médaille de bronze est un métal qui brille d’autres promesses pour la jeune fille conquérante.
Elle est épatante Alexandra. Rien ni personne n’a réussi à lui voiler le rêve qu’elle avait placé dans son viseur au-delà de la ligne des soixante-dix mètres. Ni la pression des titres l’annonçant médaillée avant l’heure, ni l’absence de son coach, ni la ferveur d’un public acquis à Wang et Zhang, ni les missiles expédiés par Anita de plus en plus loin et jusqu’au record des championnats (80m85) ! »
« Elle entre dans la grande histoire du sport »
« Oui, elle était tendue comme la chaîne de son boulet ! Et oui, sa si belle perf l’a un peu démobilisée jusqu’à la fin du concours ! Mais "ça l’a fait", comme on dit, et dix ans après le bronze de Manuela Montebrun à Helsinki (déjà bronzée à Paris en 2003), elle entre dans la grande histoire du sport… Une histoire sacrément bien balancée, ma foi !
Dans la foulée, Renelle Lamotte, l’autre prodige de la génération Tallin (Euro -23 ans 2015) aura elle aussi l’occasion de fouler sa première finale mondiale chez les A sur 800 m après avoir explosé son record en demi-finale (1’58’’86). L’équipe de France, bleu très pâle au début de championnats annoncés difficiles, reprend quelques tonalités plus chaudes qui ravive la flamme couvant sous la braise. »