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Diniz : "Marcher avec cette douleur était impossible"

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Diniz - AFP

Victime d’une douleur persistante au niveau du pubis, le marcheur français Yohann Diniz est contraint de renoncer aux Mondiaux de Pékin, en août prochain. Un forfait douloureux mais destiné à préserver ses chances pour les Jeux Olympiques de Rio.

Yohann Diniz, que ressentez-vous après l’annonce de votre forfait pour les Mondiaux de Pékin ?

C’est une très grosse déception. Après, ce n’est pas que je m’y attendais mais ça faisait quand même depuis le mois d’avril que j’avais des soucis au niveau de cette zone du pubis. Plus le temps avançait, moins je voyais la guérison approcher, malgré tous les protocoles qu’on avait pu mettre en place…

C’est donc une blessure qui traîne…

Il y a une bonne semaine, j’ai fait une séance, pas très longue en plus puisque c’était 15 km, durant laquelle j’ai vraiment ressenti de fortes douleurs. Un chirurgien spécialiste de la paroi abdominale m’a dit que j’avais un problème au niveau du ligament inguinal et également une fracture de fatigue au niveau du pubis. Et donc qu’il fallait faire une intervention chirurgicale rapidement pour qu’ensuite je ne sois plus embêté et que je puisse repartir sur de bonnes bases.

« La sagesse l’a emporté »

Avez-vous hésité ?

Marcher avec cette douleur était impossible. Je n’arrivais déjà pas à faire plus de 10 km à l’entrainement, donc quand on prépare le 50 km… J’avais déjà fait une croix sur le doublé 20km-50 km parce que le 20km, c’était beaucoup d’intensité et ça me faisait vraiment mal. Je m’étais rabattu sur le 50 km et je pensais vraiment faire figure de favori sur l’épreuve. Et puis c’est vraiment l’épreuve que j’aime, donc j’avais tout misé dessus. Mais l’entrainement, même à cette intensité moindre, était impossible.

Votre objectif ultime, ce sont donc les Jeux Olympiques ?

Oui, c’est plutôt la sagesse qui l’a emporté et surtout l’objectif de l’année prochaine, qui reste Rio. Ces Jeux seront les derniers pour moi et c’est la seule médaille qui me manque.

D.G