
Carl Lewis : « L’énergie des runners est contagieuse ! »

Personne n'échappe au phénomène running, pas même Carl Lewis, emballé par les courses sur route. - AFP
Carl, à première vue, vous tenez toujours la grande forme à 53 ans : la course à pied est-elle le secret de votre éternelle jeunesse ?
Oui, j’essaye quand je le peux. J’aime cette énergie que dégagent les runners. C’est une énergie contagieuse ! Mais je pense que c’est douloureux pour les autres de me voir courir. On voit tout de suite que je ne suis pas un spécialiste des longues distances.
Avez-vous déjà été tenté de courir un semi voire un marathon ?
J’adore regarder ces courses, voir ces milliers de gens courir. Je préfère donc être spectateur plutôt qu’acteur de ce genre de courses !
Le phénomène running trouve ses origines en Californie, durant les années 70. Vous souvenez de l’ambiance qui régnait alors, de la manière dont étaient considérés ces pionniers ?
Oh oui, je m’en souviens très bien. Ca a vraiment débuté durant cette décennie, Nike commençait à fabriquer toute une gamme de chaussures adaptées au running. Les courses ont commencé à fleurir à travers tout le pays, à l’image du marathon de New York (créé en 1970, ndlr). Aujourd’hui, c’est extraordinaire de constater que tout le monde court dans le monde. Parce que tout le monde peut courir, tout le monde peut gagner. Si tu prends le départ, c’est pour finir la course et même la gagner si tu es un peu doué ou motivé. Aucun autre sport, aucune autre épreuve de masse ne t’offre cette possibilité.
Etes-vous surpris par le succès sans frontières rencontré aujourd’hui partout dans le monde par le running, qui est devenu un véritable phénomène de société ?
Non, parce que c’est un sport individuel qui découle d’une démarche personnelle, mais dont l’issue se conjugue au pluriel. Tu décides de courir en solo, tu fais des efforts et au final, tu te retrouves à disputer une course avec des milliers d’autres personnes. Et tout le monde se soutient mutuellement. C’est extraordinaire. Tout le monde court pour des raisons différentes. Certains courent pour aller vite, d’autres pour leur frère, d’autres encore pour perdre du poids. Les raisons, on s’en moque. Ce qui compte, c’est la démarche personnelle qui conduit à cela, et les bonnes raisons de courir. Dans ces conditions, je trouve ça génial que tout le monde puisse courir.
Avant de donner le départ des 10km Nike Paris centre, quel conseil avez-vous donné aux engagés ?
Ne courez pas trop vite, pas en surrégime. Et même si c’est difficile, je veux voir des sourires sur vos visages !