Boquillet : « J’ai envie d’avoir Chambers à Paris »

Le patron de la réunion Golden League de Paris – Saint-Denis, Laurent Boquillet, envisage d’inviter le Britannique le 17 juillet, quitte à s’attirer les foudres des autres directeurs de meetings.

Laurent Boquillet, quelle est votre position sur le cas Chambers par rapport à la position d’Euromeetings qui s’est opposé à la venue du sprinter britannique sur le circuit européen ?
Il y a une recommandation mais qui n’est pas une obligation, donc chaque organisateur décide de faire ce qu’il veut. Si je décidais d’inviter Dwain Chambers, je m’attirerai les foudres de certains organisateurs, mais il y a des règles. Ce type a été suspendu deux ans, il a purgé sa peine, il a le droit de recourir, la preuve est qu’il est devenu champion d’Europe en salle.

Verra-t-on Chambers le 17 juillet à Paris ?
Je vais le rencontrer quand il viendra à Montreuil. Je vais parler avec lui, je veux comprendre quelle est sa vision des choses. Il parle du dopage (Chambers a publié Race Against Me sa biographie de dopé, ndlr), il y a peut-être moyen de l’utiliser. J’aimerais lui faire rencontrer des jeunes, qu’il leur explique comment et pourquoi il en est arrivé là, quelle volonté il lui a fallu pour revenir après sa suspension.

Qu’est-ce qui vous fait croire qu’aujourd’hui Chambers est un coureur propre ?
Je vois que Chambers a remboursé ses gains à l’IAAF, contrairement à certains qui ont disparu de la circulation comme Tim Montgomery. Mais c’est vrai, il va vite, il va plus vite que quand il était dopé. Il travaille toujours avec Victor Conte, l’homme qui l’a dopé. On ne peut pas mettre sa main à couper que Chambers ne prend rien. Mais j’ai plutôt tendance à lui faire confiance, et tant pis s’il me trompe.

La rédaction - L.C.