
Athlétisme: pas de tests Covid mais un appel à la responsabilité avant les championnats de France
La Fédération Française d’Athlétisme tient beaucoup à ces championnats de France. Ce sera la seule compétition de haut niveau pour beaucoup d’athlètes tricolores. Mais l’épée de Damoclès que représente le Covid 19 plane toujours au-dessus de la tête des organisateurs. "Le préfet du Tarn peut encore annuler", prévient Patrice Gergès, le Directeur Technique National. "Mais tout est bien calé, il n’y a pas de raison d’en arriver là."
Le meeting Herculis de Monaco, étiqueté Ligue de Diamant, s’est déroulé dans de bonnes conditions le 14 août. Mais les organisateurs, appuyés par Sebastian Coe, le président de World Athletics lui-même, avaient créé une bulle autour des athlètes: isolement à l’hôtel, tests Covid à répétition, exclusion de la compétition si le test sort positif ou simplement cas contact, zone mixte et chambre d’appel au milieu de la pelouse du Stade Louis II pour éviter tout croisement entre les athlètes et les autres. Un modèle impossible à copier pour Patrice Gergès: "La bulle, c’est une illusion pour nous. Les clubs qui viendront à Albi seront logés où ils veulent, il faudrait donc tester tout le monde tous les jours, avoir les résultats très rapidement. Nous n’en avons pas les moyens."
La FFA très vigilante avec les bénévoles
Il n’y aura même pas de tests obligatoires pour les athlètes arrivant à Albi. "Par contre, nous avons resserré le format de la compétition (sur 2 jours contre 3 d’habitude) et diminué d’un tiers le nombre de participants." La Fédération a déjà eu les autorisations pour l’ouverture des vestiaires aux athlètes, jusque-là interdit, "cela prouve qu’on a un regard positif des autorités, qui ne sont pas encore évoqués par les médias." L’inquiétude de la FFA ne se porte pas spécialement sur les athlètes, jeunes et en bonne santé, mais sur les jurys, des bénévoles souvent âgés. « Nous avons une vingtaine de personnes de plus de 65 ans, nous sommes très vigilants avec eux. Il faut leur proposer des masques en conséquence, et ne pas exposer les plus anciens aux plus jeunes."
En ce qui concerne la billetterie, 50% seulement de la capacité du stade d’Albi sera mise en vente, soit 4000 billets chaque jour, et le port du masque sera obligatoire dans les tribunes. La Fédération Française est donc confiante quant à l’organisation de son événement phare, dans l’attente d’une éventuelle mise en garde des autorités sanitaires.