
Athlétisme : Mo Farah s’en prend à Donald Trump, qui a fait de lui ''un étranger''

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Né en Somalie il y a 33 ans, arrivé au Royaume-Uni à l’âge de 8 ans, résident de l’Oregon (état de la côte ouest des Etats-Unis) depuis 2011, Mo Farah n’est pas certain de pouvoir retourner chez lui, auprès des siens. La faute au décret signé vendredi par le nouveau président américain Donald Trump, un décret interdisant pour 90 jours l’entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays musulmans jugés dangereux (Irak, Iran, Yémen, Libye, Syrie, Soudan et Somalie), le temps de revoir les critères d’admission pour les réfugiés en provenance de ces pays. Mo Farah est inquiet de ne pas pouvoir être autorisé à retourner aux Etats-Unis depuis l'Ethiopie, où il s'entraîne actuellement.
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« Je vais devoir dire à mes enfants que Papa ne va peut-être pas pouvoir rentrer à la maison »
« Le 1er janvier de cette année, Sa Majesté la Reine m'a élevé au rang de Chevalier. Ce 27 janvier, il semble que le président Donald Trump ait fait de moi un étranger, a déclaré le quadruple champion olympique (vainqueurs du 5000 et 10 000 m en 2012 et 2016), inquiet de ne pas pouvoir être autorisé à retourner aux Etats-Unis. Je suis un citoyen britannique qui vis aux Etats-Unis depuis six ans. Je travaille dur, je paie mes impôts et élève quatre enfants dans un pays qu'ils considèrent être le leur. Désormais, on dit à moi et à beaucoup d'autres que nous ne sommes plus les bienvenus. Je vais devoir dire à mes enfants que Papa ne va peut-être pas pouvoir rentrer à la maison, c'est très troublant. »