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Amsalem : « Il y aura du ménage chez les entraîneurs »

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Le monde de l’athlétisme tricolore n’est pas au mieux actuellement. Les déclarations tapageuses volent de part et d’autre et Bernard Amsalem, le président de la FFA, compte bien mettre de l’ordre.

Accusé par un ancien athlète, Stéphane Desaulty (vice-champion de France du 3000 m steeple), d’avoir laissé un entraîneur suspecté de dopage, Hassan El-Idrissi, œuvrer dans le dos de la Fédération française et auprès de certains sportifs dont le médaillé d’argent Mekhissi Benabad, Bernard Amsalem n’a pas tardé à réagir.

« A partir du moment où vous avez discuté avec quelqu’un dans la rue, vous collaborez avec cette personne. Je refuse ce genre de choses, ce genre de critiques. Je n’aime pas que l’on accuse les gens sans preuve. Hassan El-Idrissi a probablement croisé plusieurs fois Mekhissi dans sa vie. Pour autant, cela ne veut pas dire qu’il l’a contaminé. Cette médaille est propre. Elle a été salie dès le jour de cette belle course. Il y a sûrement des connotations électoralistes. Il y a sûrement des gens dans le monde du demi-fond qui n’ont pas apprécié que je dise qu’il fallait faire le ménage dans le milieu des entraîneurs. Je pense que certains d’entre eux tentent de sauver leur peau car, si je suis réélu, il y aura du ménage, c’est certain ».

L’homme fort de la Fédération française d’athlétisme est déçu de la réaction de Desaulty et tient à le faire savoir. « Contrairement à ce qu’il dit dans «l’Equipe», Stéphane Desaulty ne m’a rien dit. Il m’a appelé il y a quelques mois pour me dire de me méfier d’Hassan El-Idrissi. «L’Equipe» a inventé un nouveau délit : un délit de fréquentation. Maintenant, quand on va fréquenter quelqu’un, il faut lui demander son casier judiciaire. Je trouve ça assez énorme. Quand on accuse quelqu’un, il faut des preuves. Je suis d’ailleurs très étonné que, lorsque Desaulty a été mis en garde en vue, ce dernier n’ait pas dit tout cela. S’il l’avait dit à l’époque, cela aurait atténué sa sanction».